Actuellement, la dépense relative à l'utilisation d'un avion de l'armée de l'air pour transporter des troupes vers un théâtre d'opérations extérieures entre dans le calcul des surcoûts.
Réaliser des opérations extérieures fait partie de notre métier. Par la méthode des surcoûts, notre démarche a été d'identifier uniquement les dépenses supplémentaires, plutôt que de chercher à évaluer le coût total des Opex. De surcroît, c'est un exercice plutôt compliqué – surtout pour l'armée de l'air et la marine. Un navire, par exemple, peut être en mission dans l'Océan indien, puis être dérouté vers les côtes, entrer dans la zone d'opérations, en ressortir : comment calcule-t-on alors la dépense imputable aux Opex ? De même, on ne comptera pas le coût du carburant utilisé par un avion de l'armée de l'air pour aller en Afghanistan ; en revanche, s'il fait le plein sur place et qu'il y a une différence de prix avec la France, elle sera comptabilisée.
Ce type de questions est au coeur des travaux actuels de méthodologie. C'est déjà assez complexe, et ne représente effectivement qu'une partie du coût global d'une Opex.