Ces coopérations sur le terrain nous apportent beaucoup. Par exemple, lorsque nous avons voulu nous réorganiser en Afghanistan afin de renforcer notre efficacité et notre sécurité, nous avons souhaité nous désengager de la garde du camp de Warehouse. Nous avions obtenu des Géorgiens qu'ils nous remplacent, à condition de leur apporter un soutien, dans la limite d'une enveloppe validée par le ministre. Il s'agissait d'une forme de cession : le ministre nous autorisait à conclure un accord avec la Géorgie à condition que le coût ne dépasse pas une certaine somme. En raison des événements de l'été dernier, les Géorgiens ont renoncé. Une compagnie du 3e RPIMA a été obligée d'assurer la garde du camp, alors que ce n'est ni sa spécialité, ni sa vocation, réduisant d'autant la capacité de manoeuvre du bataillon.
Certains pays nous sollicitent pour partager nos savoir-faire, nos entraînements et nos capacités. Par exemple, nous travaillons en ce moment avec les Émiriens, qui nous avaient accompagnés au Kosovo, il y a plusieurs années. Nous recevons également des demandes de la part de la Mongolie, mais ses prétentions sont pour l'instant exorbitantes.
De telles coopérations sont donc importantes au point de vue à la fois militaire et financier, car elles nous permettent, globalement, de faire des économies – les dépenses étant encadrées par le ministre, qui accepte, ou non, de les engager.