Je suis président de la FAPÉE, association créée il y a trente ans pour traiter exclusivement des problèmes de l'enseignement français à l'étranger, très spécifiques, et pour en défendre les valeurs. Nous comptons aujourd'hui entre 120 et 150 associations locales de par le monde. Je suis par ailleurs administrateur de la Mission laïque française (MLF). J'ai également occupé des fonctions au Cercle Magellan et ai participé aux réflexions conduites avec les entreprises, notamment sur la possibilité de développer des actions dans le cadre des dispositifs de mécénat.
Cette audition est pour nous la marque de l'intérêt que vous portez à l'enseignement français à l'étranger et de votre conscience, au-delà des exigences de la RGPP et des difficultés de l'AEFE, de son importance pour la présence et le rayonnement de la France dans le monde. Comme l'ont dit les deux intervenants précédents, les restrictions budgétaires rendent la situation difficile. Sans doute a-t-on négligé le fait que l'enseignement français à l'étranger s'adresse aussi aux élèves nationaux des pays hôtes.
Nous sommes reconnaissants de l'effort consenti par l'État pour aider les familles françaises afin que leurs enfants ne soient pas exclus de cet enseignement pour des raisons financières. Nous regrettons néanmoins que l'accent n'ait pas été mis exactement là où il aurait fallu. Non seulement une catégorie de la population s'est trouvée favorisée par rapport à une autre, mais on a déséquilibré des ressources budgétaires, déjà limitées, aux dépens de ceux qui doivent supporter les dépenses.