Dans un département tel que la Loire, mes collègues Jean-François Chossy et Dino Cinieri sont, tout comme moi, bien placés pour mesurer ces difficultés et les contradictions d'un système qui exige tout à la fois des agriculteurs réactivité, souplesse, adaptation, compétitivité, sécurité, qualité. Et pourtant, cette agriculture de taille moyenne ou modeste, tente de résister pour ne pas disparaître. Avouons, cependant, que nous ne sommes pas loin du point de rupture et que, face à l'incertitude du lendemain, notre responsabilité collective est grande.
C'est pourquoi, monsieur le ministre, nous soutiendrons une approche équilibrée des enjeux agricoles, une approche qui ne perde pas de vue, au nom du productivisme et d'une course à la rentabilité dont on ne voit plus la fin, la mission première de l'agriculture : nourrir les hommes et bien les nourrir.
Si nous savons combien les marges de manoeuvre nationales sont étroites, en particulier dans le contexte actuel de crise générale, nous comptons très sincèrement sur votre sens de l'écoute et sur votre pragmatisme pour parvenir à proposer ensemble les réponses les plus appropriées et redonner à notre agriculture la place qu'elle mérite en France et en Europe. (Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP.)