…que la loi de modernisation de l'agriculture. Monsieur le ministre, je tenais à saluer cette volonté, que vous savez partagée par les députés de votre majorité.
Il est urgent d'adapter notre agriculture aux défis très importants qu'elle a à relever. Nous le savons, cela a été dit dans cet hémicycle sur tous les bancs ; depuis des mois, semaine après semaine, nous vous avons interpellé, monsieur le ministre, sur la gravité de la situation. Toutes les productions sont touchées et le revenu des agriculteurs a chuté de 20 à 30 % au cours des deux dernières années.
Que peuvent faire le Gouvernement et la majorité avec ce projet de loi ?
Contrairement à ce qu'a dit notre collègue Tardy, que j'ai écouté avec étonnement, ce texte vise des objectifs auxquels nous devrions tous adhérer : définir une politique publique de l'alimentation, soutenir les filières agro-alimentaires et agro-industrielles en améliorant leur compétitivité, notamment en rééquilibrant les relations entre les opérations au sein des filières, et inscrire l'activité de l'agriculture et de la forêt dans un développement durable des territoires. Ce sont des objectifs qui devraient nous rassembler.
Au-delà, monsieur le ministre, ce n'est pas seulement dans cet hémicycle que nous allons relever les défis auxquels a à répondre le monde agricole. En l'occurrence, je m'adresse au ministre qui défend, à Bruxelles, à travers la pérennité de la politique agricole commune, toute une filière de notre économie nationale.
Monsieur le ministre, vous avez lancé, en décembre dernier, avec vingt et un de vos homologues européens, l'« appel de Paris pour une politique agricole et alimentaire commune ». Aujourd'hui, 40 % du budget de l'Union européenne est consacré à l'agriculture.
Je veux féliciter notre rapporteur pour son excellent travail, qui a d'ailleurs été salué par nombre d'orateurs à cette tribune.