Monsieur le ministre, votre projet de loi de modernisation de l'agriculture me donne une nouvelle fois l'occasion de me faire l'écho de toute la profession agricole, dans ses doutes comme dans ses inquiétudes majeures et légitimes face à l'avenir.
C'est peu dire que les agriculteurs placent leurs espoirs dans votre action et dans les politiques que vous engagez. Ma circonscription, très rurale, compte 816 exploitations, très disparates, et toutes les productions y sont représentées. La crise y a été terriblement ressentie. Des baisses drastiques de revenu ont entraîné pour certains des cessations d'activité tragiques. C'est tout un pan de l'économie locale qui s'effondre si l'on prend en compte les emplois induits.
En parfait connaisseur du sujet, monsieur le ministre, vous avez su prendre les mesures d'urgence sur les plans structurel et conjoncturel, et je vous en sais gré. Le plan de relance a permis à des agriculteurs de faire face à des problèmes de trésorerie – pas à tous, malheureusement, car certains sont déjà fort endettés.
Parallèlement, vous avez su mobiliser une grande majorité des États européens sur votre ligne politique, avec la garantie de régulation des marchés et de stabilité des prix.