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Intervention de Jean Auclair

Réunion du 30 juin 2010 à 21h30
Modernisation de l'agriculture et de la pêche — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Auclair :

La redevance élevage, qu'à l'époque j'avais qualifiée de taxe à la bouse de vache, est, dans le bassin allaitant, une erreur sans nom qui fait de gros dégâts dans les têtes, mais également dans les résultats comptables des exploitations.

Le Président de la République a eu raison, à l'occasion du salon de l'agriculture, de dénoncer les contraintes environnementales. Il est grand temps de se pencher sur l'éco-conditionnalité, les contraintes et les contrôles afférents. Tout cela conduit au ras-le-bol des éleveurs et à une perte sérieuse de compétitivité par rapport à nos partenaires européens.

Nous allons revenir sur la retraite à soixante ans. Dans ce contexte, les éleveurs de plus de soixante ans ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent plus bénéficier de l'indemnité compensatoire de handicap naturel et de la prime herbagère agro-environnementale, surtout au moment où l'on parle de plus en plus du travail des seniors.

Autre sujet très sensible dans le milieu rural, le comportement des personnels de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques est de plus en plus mal supporté sur le terrain. C'est une source d'entrave à l'amélioration des exploitations avec des conflits de plus en plus lourds. Il est grand temps de les placer, comme d'ailleurs les personnels de l'ONC, sous la tutelle du préfet.

Je voudrais également me faire l'interprète des maires des petites communes rurales, qui subissent de la part de l'ONF un racket éhonté. Ils veulent recouvrer la liberté de gérer leur forêt comme bon leur semble, sans subir la tutelle des agents de l'ONF, qui leur font souvent faire n'importe quoi, pour un coût important.

Je voudrais aussi évoquer ce qui pourrait sembler un détail mais qui, en réalité, n'en est pas un : il faut à nouveau autoriser la mise en marché des fraises de veau. C'est un produit inoffensif et succulent, et cela permettrait de mieux valoriser le cinquième quartier. Les têtes de mouton françaises vont toutes à l'équarrissage, mais, comme il y a des consommateurs, on importe des têtes de mouton d'Irlande. C'est pour le moins curieux !

Enfin, je voudrais dire que je suis très satisfait que constater que ce texte permettra enfin la constitution de GAEC entre époux.

J'espère, monsieur le ministre, que vous pourrez répondre favorablement sur ces points extrêmement importants et apporter des améliorations significatives concernant la vie et la compétitivité des entreprises et des entrepreneurs agricoles. (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes UMP et NC.)

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