Monsieur le ministre, je voudrais profiter de l'examen de cette loi de modernisation de l'agriculture pour vous interpeller sur une matière dont traite en partie votre projet : la pêche.
Vous avez inscrit dans votre texte un certain nombre d'évolutions relatives aux organismes professionnels et aux structures représentatives de la pêche qui, si elles constituent des avancées incontestables, laissent en suspens un certain nombre de questions au coeur de la crise que traverse la pêche. Or il est indispensable de répondre à ces questions si l'on veut envisager la modernisation de la pêche.
Entre autres avancées, il faut relever la mise en place du comité d'évaluation, qui permettra aux professionnels de la pêche de se rapprocher des milieux scientifiques, en vue de réduire l'incompréhension qui prévaut actuellement au sujet de la préservation de la ressource halieutique. Ce rapprochement devrait être particulièrement intéressant en ce qui concerne les espèces placées sous quotas – notamment le cabillaud. Eu égard à l'importance de cet enjeu, il est essentiel que la compréhension et la coopération l'emportent sur la colère.
Au sujet des quotas, je veux évoquer une situation que vous connaissez, monsieur le ministre. La totalité des quotas de cabillaud ayant été prélevés durant les six premiers mois de l'année, les palangriers sont désormais cloués à quai. Vous avez, je crois, reçu tout récemment leurs représentants…