Nous observons qu'il y a aujourd'hui de nombreuses entreprises à transmettre – il y en a plus que de candidats à la reprise. Les mécanismes d'accompagnement, comme la garantie du financement de la transmission, sont de qualité et ils fonctionnent bien : ils nous permettent d'apporter un soutien très actif dans ce domaine.
Mais la transmission des entreprises n'est pas le seul enjeu : il faut également les regrouper. La pyramide des entreprises a, en effet, une base très large en France et un sommet très effilé. Il existe aujourd'hui deux millions de toutes petites entreprises sur le papier et 900 000 si l'on compte seulement celles qui fonctionnent réellement, contre seulement 4 000 ETI, dont les effectifs sont compris entre 250 et 5 000 salariés ; puis on arrive au CAC 40. L'échelon des entreprises de taille intermédiaire fait défaut dans notre pays. Ce n'est pas tant grâce à la croissance organique des entreprises de vingt salariés que nous pourrons l'étoffer, que par des regroupements et des acquisitions, filière par filière.
Je me suis effectivement rendu hier à Rouen, où nous avons fêté le neuvième anniversaire de notre coopération avec la région de Haute-Normandie, qui est très engagée dans le soutien à l'activité économique. Nous avons des partenariats avec toutes les régions, que nous souhaitons développer, étant entendu qu'ils sont à géométrie variable. La Haute-Normandie, pour sa part, s'est très tôt intéressée au soutien à l'international et à l'accompagnement des entreprises qui exportent. Je rappelle également que presque tous les conseils régionaux se sont engagés dans le cadre du plan de relance, ce qui a permis d'agir très vite pour soutenir la trésorerie.
Je crois que les conseils régionaux sont satisfaits de leurs rapports avec OSÉO, qui a une culture de la décentralisation : presque toutes les décisions sont prises en province. Mon objectif est de réduire les effectifs du siège, qui se charge de l'animation de l'ensemble, pour les renforcer en province, mais je ne pourrai le faire que si la fusion est réalisée.
J'ajoute que le partenariat avec les régions est évidemment une dimension fondamentale de notre action.