Quel est notre défi, cher collègue ? C'est le défi alimentaire mondial. Je trouve que l'on n'en parle pas assez. Nous allons gagner trois milliards d'habitants d'ici à 2050, auxquels il faut ajouter – Thierry Benoit l'a rappelé – un milliard de personnes qui ne mangent pas aujourd'hui à leur faim.
C'est un défi quantitatif mais aussi qualitatif. Nous ne parlons pas assez des pays émergents. Aujourd'hui, la Chine et l'Inde réunies, les deux pays les plus peuplés du monde, comptent un nombre de consommateurs solvables équivalent au marché de l'Union européenne à vingt-sept, soit de 400 à 450 millions de consommateurs qui veulent manger comme nous, sécurisé, diversifié, en quantité.