Le débat, vous l'avez dit hier, n'est plus le même qu'il y a un an.
Sur cette politique que vous conduisez, je ne vais pas être trop long, je voudrais juste vous dire rapidement deux ou trois choses.
Le plan de soutien, il est extrêmement important de le mener à bien jusqu'au bout. Il faut notamment faire en sorte, peut-être en musclant les moyens, peut-être en en trouvant d'autres, que la dernière mesure en cours d'instruction, le DACS-AGRI, qui s'adresse aux agriculteurs les plus en difficulté, soit appliquée le mieux possible. La demande est grande dans de nombreux départements, et nous savons qu'il y a des besoins.
Le contenu de la loi – sans entrer dans les détails ni reprendre ce qu'ont déjà très bien dit beaucoup de nos collègues – est au fond le moyen, et c'est une étape majeure pour notre agriculture, de sécuriser et de solidifier tant les exploitations que les filières agricoles et agroalimentaires. C'est ainsi qu'il faut raisonner.
Enfin, monsieur le ministre, il est absolument nécessaire que le Parlement soit à vos côtés dans le débat européen pour la préparation de la nouvelle PAC.
Tout cela constitue un socle pour l'avenir. Toutefois, permettez-moi de vous dire qu'il faudrait peut-être y ajouter une autre dimension. Je suis toujours frappé d'entendre dire que l'avenir de l'agriculture doit être d'assurer l'indépendance et la sécurité alimentaires de la France et de l'Europe. C'est une condition nécessaire mais non suffisante. Quelle est, au fond, la vraie question que se posent nos agriculteurs aujourd'hui, au-delà des problèmes financiers, de la volatilité des cours, de l'extraordinaire difficulté que représente la chute du revenu qu'ils subissent depuis bientôt deux ans ? Cette question, c'est : quel avenir pour ce métier ?