Autre exemple, les contraintes administratives et les délais, qui sont tels qu'ils découragent de nombreux agriculteurs.
La méthanisation était une solution permettant de concilier les contraintes de l'environnement et la productivité de l'agriculture. Pour les présidents des deux plus grandes coopératives ou presque de Bretagne, Coopagri et Le Gouessant, il serait bien que l'État leur laisse un peu plus de liberté dans la gestion de la méthanisation. En Allemagne, les nouvelles formes d'énergie représentent 15 à 20 % du revenu des producteurs. Il faut un an pour y implanter une entreprise de méthanisation, il en faut cinq à six en France. Le poids des réglementations est donc un obstacle au dynamisme de l'agriculture.
J'ai reçu cette semaine une lettre de M. et Mme Tual, agriculteurs-éleveurs à Visseiche. Ils produisent 360 000 litres de lait, ils sont tous les deux qualifiés, on vient de leur interdire d'ouvrir un atelier de 6 000 poules pondeuses. Au moment où nous devons reconvertir des milliers de poulaillers et de porcheries, à la fois pour le paysage, l'énergie et la compétitivité alimentaire, de jeunes éleveurs se découragent. On en met une couche tous les ans, on va droit dans le mur, m'expliquaient-ils l'autre jour, et il y a des centaines de M. et Mme Tual. L'excès de réglementation paralyse l'initiative et un changement est donc vraiment nécessaire.
Dernier exemple, les OGM. Il y a deux façons d'aborder le dossier : soit on essaie d'informer, d'expliquer, d'écouter les scientifiques,…