J'aurais souhaité qu'il la défende avec autant d'ardeur en commission des affaires économiques. Nous l'avions invité et il a participé à quelques-unes de nos nombreuses réunions. Selon lui, un retour en commission s'impose, mais il suffit de soupeser le volumineux rapport de M. Raison et de M. Guédon pour avoir une idée du travail approfondi de la commission !
Vous avez chargé la Commission européenne, mais épargné la commission des affaires économiques, ce dont je vous remercie.
Je rappelle, pour le compte rendu, que nous avons travaillé en étroite collaboration avec M. le ministre et toute son équipe, qui étaient présents aux neuf réunions de commission qui se sont tenues. Nous avons auditionné le ministre, l'ensemble des organisations syndicales. Au total, nous avons travaillé trente heures, monsieur Chassaigne. Vous avez donc eu tout loisir – vous et les membres de votre groupe – de développer vos arguments. Pour autant, nous ne les partageons pas et nous ne sommes pas obligés de suivre vos conclusions.
Au cours de ces trente heures, nous avons examiné 1 175 amendements, cher collègue, la plupart ayant été rejetés. L'excellent rapporteur Michel Raison, pour la partie agriculture, et le non moins remarquable rapporteur Louis Guédon, pour la partie pêche, ont auditionné 230 personnalités. Le rapporteur pour avis M. Patria a fait sa part de travail en organisant des auditions dans le cadre de la commission du développement durable.
Vous souhaiteriez, monsieur Chassaigne, poursuivre un travail de commission dans l'hémicycle. Nous ne persistons pour notre part à ne pas être d'accord avec la théorie que vous avez développée. Je demande à nos collègues qui ne seraient pas convaincus de lire le « petit » rapport de la commission qui compte tout de même quelque 900 pages !