Quand on examine ce texte, on peut se demander quelle politique nous souhaitons. Je répondrai, pour ma part, par l'article 33 B du Traité de Rome : « La politique agricole commune a pour but d'assurer un niveau de vie équitable de la population agricole. » C'est bien l'exigence du présent texte et l'on peut s'interroger sur le fait de savoir si son application permettra de résoudre les problèmes du monde agricole.
Prenons l'exemple d'un exploitant agricole du département du Puy-de-Dôme, dans les Combrailles, qui possède cinquante vaches allaitantes. Il touche des primes à hauteur de 41 543 euros, qu'il s'agisse du droit à paiement unique, de la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes, de la prime à l'herbe, ou de la prime montagne ou indemnité compensatrice de handicap nature.
Les ventes de l'exploitation atteignent la somme de 55 515 euros. Autrement dit, les primes représentent environ 80 % du chiffre d'affaires réel. Notre exploitant travaille dans une filière de qualité, encadrée, contractualisée.
Les charges liées à la production représentent 34 700 euros.