Troisième thème : la croissance des dépenses de l'État demeure tout à fait excessive. Le compte de résultats de l'État – c'est-à-dire le reclassement des comptes de l'État, puisque la loi de finances est faite pour être incompréhensible au commun des mortels – n'intéresse personne. Pourtant, ce document présente les comptes de l'État sous la forme des comptes d'une entreprise : budget de fonctionnement, budget d'investissement. En le lisant, on s'aperçoit qu'en 2009, les charges de fonctionnement nettes de l'État ont augmenté de plus de 2 % ; quant aux dépenses d'intervention, elles ont crû de 4 %. Il est certain que si nous continuons ainsi, nous serons incapables de redresser les finances publiques.
Autre document qui n'intéresse personne : le bilan de l'État qui, contrairement à ce que croient beaucoup de gens, existe. En 2009, ce bilan se résume à deux chiffres : 1 491 milliards d'euros : le montant du passif, et 768 milliards : le montant des actifs réévalués, soit 723 milliards d'actifs nets négatifs.