Monsieur de Courson, nous parlerons de cela plus tard, sur le pré vert ! (Sourires.)
L'évolution que je viens de décrire est à l'image de celles qu'ont connue les exonérations de charges patronales. Quasiment nuls au début des années 80, ces cadeaux fiscaux n'ont cessé d'augmenter chaque année pour atteindre aujourd'hui près de 30 milliards d'euros par an.
Lorsqu'on réduit drastiquement les ressources, sans provoquer d'effet compensateur en stimulant la croissance – une autre marque de fabrique de votre politique, monsieur le ministre –, alors, il faut mécaniquement couper dans les dépenses. C'est ce que vous expliquez dans votre projet de loi de programmation triennal. Je cite Mme Lagarde : « Le redressement de nos finances publiques doit être atteint sans augmentation du poids des impôts et des charges, donc entièrement grâce à la maîtrise des dépenses. » Dans le langage courant, mes chers collègues, vu l'ampleur des coupes budgétaires que vous êtes obligés d'envisager si vous refusez obstinément de revenir à un système fiscal plus juste, dans le langage courant, donc, cela s'appelle la « rigueur ».