Nous sommes aujourd'hui réunis pour faire le bilan de l'exercice budgétaire de l'année 2009. Comme cela a déjà été souligné par certains orateurs, ce bilan est tout sauf satisfaisant. À vrai dire, il est catastrophique pour la France, notamment pour les classes moyennes et les ménages modestes, pour ceux qui travaillent et au détriment desquels les privilégiés s'enrichissent. Ce sont en effet les catégories modestes et moyennes qui paient le plus lourdement votre politique depuis longtemps, trop longtemps, chers collègues de l'UMP.
Ce bilan, c'est votre bilan, monsieur le ministre, même si vous n'étiez pas directement aux affaires. Vous l'assumez, avec un enthousiasme somme toute modéré, mais avec beaucoup de courage, car il est lourd à porter.
Ce bilan est accablant pour le Gouvernement et sa majorité. Il reflète parfaitement l'impact de vos choix politiques. Je me permets de vous rappeler la formule utilisée par le Premier président de la Cour des comptes. Didier Migaud disait, il y a quelques jours, qu'avec cet exercice budgétaire, « le mal a franchi un nouveau stade ».
Vous êtes, monsieur le ministre, dans la situation d'une personne qui est atteinte d'une maladie incurable. La vie est tellement chevillée au corps que vous ne voulez pas faire confiance au diagnostic du médecin. Pourtant, le mal est là et vous ronge, et l'issue fatale est assurée.