Revenons aux chiffres. La dette de notre pays était de 44 % quand M. Balladur est devenu Premier ministre. Les gouvernements de MM. Balladur et Juppé l'ont portée à 60,4 %, puisque tel était son niveau au deuxième trimestre de l'année 1997. C'était la première fois que la France dépassait les 60 %. Nous, nous avons ramené la dette à 58,5 % . C'était la dette française au deuxième trimestre de l'année 2002. Qu'est-elle devenue ensuite ? En 2007, après cinq ans, elle est passée à 65,5 %. Puis, après trois années de votre gouvernement, elle est passée à 83 % en 2010. Elle sera vraisemblablement à 90 % dans deux ans, voire plus, si l'on suit les prévisions des instituts privés ou de la Cour des comptes.
Oui, il n'y a qu'une seule période où la dette et les déficits ont été réduits, c'est la période des cinq années de gouvernement de gauche.
Ce n'est pas uniquement dans notre pays que l'on observe cela. Il y a eu une période où la dette américaine a été fortement réduite, où le déficit américain – qui était considérable après les années Reagan – a été très fortement réduit, et s'est même transformé, pendant trois ans, en un excédent de deux points de PIB : c'étaient les années Clinton. Puis est venu M. Bush, qui à son tour a fait des allégements fiscaux et a laissé se creuser les déficits. Et les États-Unis, comme la France, ont abordé la récession en « déficit excessif », puisqu'il dépassait les 3 %, bien que le concept n'existe pas aux États-Unis.
Par conséquent, la réalité de notre pays, comme la réalité américaine, c'est que la droite fait des allégements d'impôts financés totalement à crédit et laisse exploser la dette et les déficits. La gauche par contre les réduit.