Autrement dit, avant l'union monétaire, l'inflation était forte et, même avec des déficits, on pouvait continuer à réduire très fortement la dette. Ainsi, dans les années 80, la France avait des déficits inférieurs à 3 % et sa dette a très peu augmenté.
Depuis les années 2000, c'est tout autre chose. Les taux d'inflation, depuis vingt ans, avoisinent 2 % ; nous avons par conséquent entériné le fait que l'inflation ne permettait plus de réduire les dettes. Seulement, depuis 2002, vous avez procédé à des allègements fiscaux considérables, comme l'a rappelé le rapporteur général, qui, pour l'essentiel, ont été entièrement financés par le déficit. Voilà l'origine des déficits actuels : s'il s'agissait, au départ, de s'adapter à la désinflation, les déficits n'ont par la suite pas été maîtrisés.
Il ressort des comparaisons que l'on peut établir entre gouvernements de droite et gouvernements de gauche, depuis une vingtaine d'années, que réduction des déficits et réduction de la dette sont l'oeuvre de la gauche.