J'ai décidé de faire de l'action sur la démographie médicale l'une des priorités de la politique que je mène à la tête du ministère de la santé.
Nous avons déjà enregistré des progrès notables. La rénovation de la filière universitaire de médecine générale menée avec ma collègue Valérie Pécresse a permis de faire passer le nombre d'internes choisissant la médecine générale de 37 % en 2004 à 49 % en 2009. Le nombre de maisons médicales a connu une nette augmentation : de cinq maisons médicales créées en 2005 grâce au Fonds initiatives prévention santé, nous sommes passés en 2009 à 89 et pensons atteindre 250 avant 2012.
Nous avons aussi enregistré des progrès marqués en matière de permanence des soins avec une diminution du nombre de secteurs et l'amélioration de la régulation par le centre 15.
Nous allons continuer en ce sens. Les agences régionales de santé, qui viennent d'être installées, vont constituer une boîte à outils dans laquelle nous pourrons puiser. Le dispositif des bourses débutera dès la rentrée prochaine et nous allons pouvoir mettre les étudiants boursiers à disposition d'une région comme la vôtre, notoirement sous-dotée. Nous allons également jouer sur le numerus clausus : à l'entrée, en l'adaptant aux besoins des régions où il y a le moins de médecins ; à la sortie, en adaptant le choix des internes par spécialité aux besoins des populations. Bien sûr, nous travaillerons aux coopérations et aux délégations de tâches.
Nous allons ensemble, cher Olivier Jardé, faire en sorte que la question de la démographie médicale soit au coeur de notre politique. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)