Madame la ministre de la santé et des sports, ce n'est pas simplement le résultat calamiteux de l'équipe de France de football qui motive cette question mais aussi la façon dont s'est comporté ce que j'appellerais le groupe France en Afrique du Sud : une équipe de France indigne de porter le maillot bleu frappé de l'étoile des champions du monde (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC), un sélectionneur qui prône l'autogestion réduit au rôle de simple observateur et d'attaché de presse et, il faut bien le dire, une fédération, un président et un conseil fédéral, totalement dépassés par les événements, qui se sont montrés incapables de préparer l'équipe de France dans les meilleures conditions. Les Français, comme nous du reste, se sont sentis floués par le comportement de cette équipe.
Madame la ministre, de retour d'Afrique du Sud, vous avez fort justement annoncé la mise en place d'un audit externe pour tenter de discerner le vrai dans tout ce qui a pu être dit par les joueurs, les entraîneurs, les instances fédérales et les médias et en tirer toutes les conclusions.
Une chose est certaine : aujourd'hui, le monde amateur et le monde professionnel du football ne se parlent plus et ne se comprennent plus. C'est là tout l'enjeu de vos interventions et des décisions qui seront prises à l'issue de cette analyse. Pourquoi, par exemple, ne pas changer, comme la loi le permet, les statuts de la fédération en créant un conseil de surveillance rassemblant les instances bénévoles sur lesquelles s'appuie tout le sport français et auxquelles nous tenons tant et, d'autre part, un directoire rassemblant les professionnels pour gérer l'équipe de France ?
Madame la ministre, pouvez-vous nous indiquer les pistes de réflexion que vous souhaitez explorer pour qu'une équipe de France digne de ce nom soit prête pour l'Euro 2016 ?