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Intervention de Jacques Marzin

Réunion du 22 juin 2010 à 16h15
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Jacques Marzin, directeur de l'Agence pour l'informatique financière de l'état, AIFE :

La décomposition en quatre lots a été décidée pour ne pas fragiliser juridiquement un projet trop gros pour être alloué à un seul opérateur et pour éviter les référés précontractuels. La contrepartie est que cela nous impose de faire l'intégrateur ultime, et c'est à l'AIFE qu'incombe la coordination. Nous avons également un marché séparé avec SAP. La segmentation complique la coordination, mais elle a l'avantage de nous permettre de savoir très tôt ce qui ne fonctionne pas, les fournisseurs se chargeant de nous informer de ce qui ne va pas chez leurs collègues. Pour atténuer la complexité, nous allons lancer le marché de maintenance. À part la trajectoire comptable, le projet se terminera en mars 2011.

S'agissant de la gouvernance qui a été mise en place, nous avons atteint un consensus interministériel qui nous a permis d'éviter la quasi-totalité des pièges qui font échouer ce type de projet une fois sur deux. Nous avons réduit la part des développements spécifiques à un minimum, qui fait que le produit est viable. Parmi les travaux spécifiques qui restent, je peux citer la présentation des comptes de l'État, les travaux de fin de gestion et, sans doute, le développement de contrôles complémentaires, qui ne font pas partie du produit standard mais qui sont nécessaires pour sécuriser le système. Il s'agit là d'un inconvénient lié au fait d'avoir tenu bon pour limiter les spécifiques. Pour ce qui nous reste à faire avec la DGFIP, la gouvernance se modifie : il y a un conseil d'orientation stratégique en formation spécifique sur la trajectoire comptable, qui fait appel en cas de besoin à la direction des douanes, ainsi qu'au ministère de l'Intérieur concerné par Colbert, qui traite des échanges avec les collectivités locales. La gouvernance s'adapte en fonction des besoins. Pour le reste, chaque ministère est responsable du déploiement de Chorus dans la mesure où il est responsable de ses moyens de gestion et de son organisation. Ce sont les ministères qui ont fait les propositions d'organisation des centres de services partagés, qui ont choisi la localisation géographique et qui mettent les moyens.

Ce qui vous est dit sur la formation est sûrement vrai. Nous avons, en ce qui nous concerne, un taux de satisfaction en retour de plus de 85 %. Cela étant, cinq jours de formation permettent de comprendre les concepts de base nécessaires pour s'auto-former sur l'outil. Personne n'a accepté d'envoyer les gestionnaires vingt-cinq jours en formation approfondie en fin d'année et au moment de la bascule. C'est la raison pour laquelle les deux tiers des 200 millions d'euros du budget formation ont financé des assistances de proximité : des consultants SAP sont allés dans les services, conformément à ce qui était prévu au début. Sur les 500 millions d'euros d'investissement de Chorus, 200 millions devaient être consacrés à la gestion du changement, selon une proportion classique entre informatique pure et soutien au changement. Il n'est pas question d'en rajouter.

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