Le traité de Lisbonne abandonne la démarche constitutionnelle et répond aux préoccupations des Français, quelle que soit leur sensibilité politique. Voulons-nous, oui ou non, que l'Europe se donne les moyens d'être un acteur dans le monde de demain ? (« Oui ! » sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Voulons-nous en rester à une Europe économique qui ne s'organiserait pas sur le plan politique ? (« Non ! » sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Voilà les questions qui nous sont posées à l'occasion de la ratification du traité de Lisbonne. Ce sont des questions de fond, elles ne relèvent pas de la simple procédure.
Nous avons entendu les propos tenus par Jacques Delors – ils ont été rappelés ici – selon lesquels le traité de Lisbonne est un progrès, tout comme la procédure de ratification que nous avons choisie. Voilà pourquoi le Gouvernement estime que cette motion référendaire n'est fondée ni en droit, ni en opportunité. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)