Cette réponse ne me surprend guère, en dehors d'un point qui m'inspire quelques inquiétudes sur la bonne connaissance du dossier par le ministère. Les difficultés budgétaires des établissements seraient liées à une insuffisante rigueur de la gestion. Je m'inscris en faux contre cette affirmation. Une enquête de la chambre régionale des comptes sur la situation budgétaire du centre hospitalier public de Montceau fait, au contraire, porter, de la manière la plus claire, la responsabilité de ces difficultés sur l'incapacité de l'État à répondre à ses propres engagements au cours des années précédentes, depuis une opération de fusion qui avait déjà été réalisée antérieurement. La gestion des équipes en place n'est donc pour rien dans la situation budgétaire de l'établissement. C'est plutôt l'impéritie de l'État qui est en cause.
Par ailleurs, il est tout à fait faux de dénoncer une absence de coopération, puisque, depuis près de dix ans, de très fortes actions de coopération entre les deux établissements étaient menées. J'appelle l'attention de Mme la ministre sur le fait qu'ils ont fait ce que leur demandait l'État. Celui-ci hésite, tergiverse, nous explique qu'il ne peut pas convaincre les banques. L'État est-il vraiment incapable de convaincre Dexia de consentir un prêt au GCS ? On reste surpris de cette pusillanimité. Nous demandons que l'État mesure pleinement la situation sanitaire de cette partie du département qui compte 150 000 habitants. Pour l'instant, on laisse deux établissements s'enfoncer dans une situation qui sera bientôt irréparable.