Monsieur Bodin, je vous prie tout d'abord de bien vouloir excuser l'absence de Jean-Louis Borloo.
Pour ce qui est de la salle d'embarquement S 4, il s'agit d'un projet visant à améliorer le confort des passagers qui n'induit pas forcément des trafics nouveaux. Tout dépendra bien entendu de la conjoncture en ce domaine.
Quant à Aerotropolis, il s'agit d'une association d'acteurs économiques de premier plan et d'acteurs institutionnels visant à attirer de nouveaux investisseurs de toute nature. La zone de Memphis, à laquelle vous avez fait allusion et que j'ai eu l'occasion de visiter lorsque j'étais parlementaire, n'est pas tournée uniquement vers l'aérien et vers le trafic de Fedex, elle comporte beaucoup d'autres activités.
Nous souhaitons, comme vous, que l'emploi et l'activité économique se développent sur le territoire du grand Roissy et espérons des retombées bien au-delà de l'emprise aéroportuaire. Ce projet est conforme au rôle de la région Île-de-France, qui joue en première division, si vous voulez bien me pardonner cette comparaison en ces jours difficiles pour le football français. Cela va dans le sens du discours prononcé par le Président de la République le 26 juin 2007 à Roissy.
Vous avez parfaitement raison de souligner que tout développement dans cette zone doit être accompagné de la maîtrise des nuisances environnementales. Les projets d'investissements qui devraient voir le jour à la suite de l'action de promotion menée par Aerotoprolis devront faire l'objet d'études d'impact et d'actes réglementaires, dans une concertation nécessaire avec les élus, conformément à la démarche établie dans le rapport Dermagne, qui a défini des éléments pour la concertation.
Je veux vous préciser qu'aucune des mesures de protection des riverains de l'aéroport de Roissy, auxquelles je vous sais très attaché, ne sera remise en cause par ces projets. Il n'y aura pas de changement des règles du jeu en matière de bruit, qu'il s'agisse des trajectoires, de la limitation des vols de coeur de nuit ou de toutes les autres mesures que nous avons été amenés à prendre au fil des années en ce domaine.
Nous sommes persuadés qu'il faut avancer, dans la continuité du rapport Dermagne. Le projet CAREX, dont votre collègue du Val d'Oise, Yannick Paternotte, a eu l'initiative, est l'un des éléments sur lesquels nous comptons nous appuyer pour diminuer le nombre de vols nocturnes de fret, qui seront remplacés par des TGV de fret.
Nous devons conserver cet objectif, qui est aussi le vôtre, de concilier développement de l'activité économique de Roissy et de l'emploi, d'une part, et respect de l'environnement et des intérêts légitimes des riverains de l'aéroport, d'autre part.