Même pour une vice-présidente du groupe d'amitié France-Israël, amie de toujours de votre pays, il est aujourd'hui très difficile d'expliquer la réalité de la situation au Proche-Orient. On connaît les réponses à apporter aux différentes questions soulevées mais elles ne sont pas audibles. Le monde a changé et les images sont partout, qui montrent la disproportion des moyens. Quelles que soient les explications, elles ne sont jamais aussi fortes que la violence des images. Même au milieu de nombreuses difficultés, même si des bombes tombent sur le territoire israélien – ce dont j'ai moi-même été témoin –, le gouvernement israélien doit proposer des solutions pour lever le blocus et permettre la renaissance des espoirs de paix. Il y a eu de tels espoirs en 1995, puis en 2000, puis lorsque les forces israéliennes ont quitté la bande de Gaza ; de tels espoirs n'existent plus aujourd'hui.