Monsieur le ministre, vous venez de nous dire que la position israélienne à propos du blocus de la bande de Gaza allait s'assouplir dans les jours ou les semaines à venir. Pourriez-vous être plus précis quant aux propositions que le gouvernement auquel vous appartenez s'apprête à formuler ? L'Union européenne a, pour sa part, élaboré des propositions dans le cadre du Conseil des ministres des affaires étrangères. Les chefs d'État et de Gouvernement réunis aujourd'hui en Conseil européen voudront peut-être eux aussi se pencher sur la question. Dans quelle mesure le gouvernement israélien serait-il disposé à accepter une présence européenne plus importante aux points d'entrée dans la bande de Gaza, à des fins de surveillance, voire de contrôle ? Ne pensez-vous pas en effet que l'Union européenne ait sur place un rôle plus visible, plus politique à jouer ?
Par ailleurs, à l'instar des effets contre-productifs de l'arraisonnement au large de Gaza pour l'image d'Israël dans l'opinion publique internationale, cet événement grave a eu un impact délétère sur la relation israélo-turque. Proche partenaire d'Israël depuis de nombreuses années, la Turquie avait déjà pris quelque distance, à propos de Gaza, lors de l'intervention militaire du début de 2009. Aujourd'hui la relation bilatérale se dégrade de nouveau et de façon spectaculaire. Quelle est votre analyse sur ce point ?