S'agissant de la construction des stades ou des équipements mais, également, des différentes mises aux normes, les exigences de l'UEFA et de la plupart des fédérations me paraissent démesurées. Si une commune se doit bien entendu de financer intégralement les travaux urgents impliqués par une accession au simple niveau régional, que dire pour l'organisation de la Coupe d'Europe ? Nantes a ainsi renoncé à poser sa candidature à l'organisation d'un match de l'UEFA car la simple mise aux normes de son stade de vingt-cinq ans, construit à l'occasion du championnat d'Europe de 1984, nécessitait 100 millions d'euros alors qu'en 2007 il avait accueilli sans dommage la Coupe du Monde de rugby ! Plus précisément, en l'occurrence, des chaises de 50 centimètres de large auraient dû remplacer celles de 47 centimètres, il fallait créer des espaces VIP et agrandir les vestiaires pour 11 footballeurs alors qu'ils avaient accueilli 15 rugbymen. Comprenne qui pourra !
Par ailleurs, nous savons que le sport repose sur un triptyque : l'État, les collectivités territoriales et le mouvement sportif. Sans la mobilisation quotidienne de nombreux bénévoles, le sport ne pourrait pas vivre. Or, si les collectivités ont jusqu'ici augmenté leur budget, cela ne sera désormais plus possible en raison de la réforme de la fiscalité qui les asphyxie de plus en plus. L'État, quant à lui, se désengage pareillement, notamment en ce qui concerne le sport pour tous : avec 0,22 % du budget de l'État, nous sommes bien loin de la promesse du candidat Sarkozy de porter à 3 % le budget consacré au sport ! Malgré cela, peut-on espérer dans les prochaines années une augmentation significative de ce dernier ? Si tel ne devait pas être le cas, les conséquences sociales seraient désastreuses.