Entre 2006 et 2010, le budget de l'administration pénitentiaire a augmenté de 26 %, pour atteindre 2,7 milliards d'euros. Les crédits de personnel ont augmenté de 25 %, en passant de 1,36 à 1,7 milliard, les crédits de fonctionnement courant de 31 %, en passant de 533 à 696 millions, et les crédits de paiement pour les investissements immobiliers de 23 %, en passant de 241 à 297 millions.
Concernant la maison d'arrêt de Gradignan, je vous adresserai ultérieurement une réponse précise.
S'agissant de l'humanisation, j'ai bien entendu ce qui a été dit sur les établissements nouveaux. Les personnels pénitentiaires s'y trouvent confrontés à un changement de leurs habitudes, parfois à des problèmes techniques, ou encore à des problèmes d'organisation des services de surveillance ; ainsi à Lyon, le passage de la maison d'arrêt de Perrache à celle de Corbas a entraîné des changements profonds dans les conditions et les habitudes de travail. De plus, la montée en charge des nouveaux établissements n'a pas toujours été suffisamment progressive.
En matière d'humanisation, les services d'insertion et de probation jouent un rôle très important. Les quartiers « nouveaux arrivants » constituent un autre élément essentiel de cette politique. Y contribue également tout le travail accompli avec des interlocuteurs extérieurs, notamment des collectivités territoriales, particulièrement précieux lorsque l'établissement pénitentiaire quitte un centre ville.