Notre parc pénitentiaire avait évidemment besoin d'une profonde rénovation et d'un fort accroissement de ses capacités. Mais à ce sujet, le Contrôleur général a évoqué les difficultés éprouvées par les détenus, et même par les personnels, dans les nouvelles prisons, du fait que les mouvements y sont limités et les relations humaines réduites, ce qui pourrait conduire à des problèmes psychologiques, voire psychiatriques. Qu'en pensez-vous ?
Que pensez-vous de l'idée de différencier les conditions de détention en fonction du degré de dangerosité supposé des personnes ?
En ce qui concerne les détenus atteints de troubles psychiatriques, pour lesquels il est prévu de créer une dizaine d'unités hospitalières spécialement aménagées, quels premiers enseignements peut-on tirer de l'ouverture, certes très récente, de la première UHSA à Lyon ?
Le Contrôleur général ne pouvant pas formuler d'injonctions, l'application de ses recommandations dépend du bon vouloir de l'administration. Quelle est selon vous la proportion de ces recommandations qui sont satisfaites ?
Enfin, pouvez-vous faire le point sur l'avenir de la prison de la Santé, pour laquelle de nombreux projets ont été envisagés au cours des dernières années ?