Cet échange a été très utile pour mon information. En cette veille de 18 juin, je préfère, comme Européen convaincu, que l'on soit aujourd'hui à la table des négociations avec nos amis européens. La mise en oeuvre des politiques européennes et de la gouvernance est difficile, mais pour y parvenir la méthode et l'organisation du SEAE sont complexes. Le texte que l'on nous propose aujourd'hui est nouveau. Nous avons eu des éclaircissements, qui restent partiels. Il ne faut pas que le SEAE se construise au détriment du ministère français des affaires étrangères et de notre appareil diplomatique. On parle beaucoup de redéploiement d'effectifs. Dans le cadre de nos délibérations budgétaires, ici même, nous disons souvent qu'il faut éviter de diminuer les moyens du ministère. Le fait que la haute représentante soit britannique doit également nous inciter à la vigilance, compte tenu du faible enthousiasme du Royaume-Uni pour la construction européenne.
Pour le reste, je suis d'accord avec le pas en avant qui a été fait. Le SEAE est certes un progrès, mais je partage la préoccupation de notre collègue Hervé de Charette et je souhaite qu'il y ait un débat à l'Assemblée nationale, qui soit l'occasion d'enrichir le texte. Si celui-ci constitue une avancée, j'insiste sur le fait que ce processus ne doit pas conduire à l'affaiblissement de la diplomatie française, dans la mesure où il n'y a pas de diplomatie européenne.