Mais personne ne peut dire que, à l'époque, les Français n'ont pas voté en connaissance de cause, après avoir été clairement informés et éclairés par les nombreux débats qui avaient été organisés.
Pour ma part, je n'interprète pas le résultat de 2005 comme un rejet définitif de tout progrès dans la construction européenne. Sans doute, certains électeurs sont opposés à toute construction politique supranationale, de même que, en 1992, certains Français étaient sincèrement opposés à l'abandon du franc et à la création d'une monnaie unique. Il y a toujours eu, en France, des gens pour considérer que l'horizon indépassable de la politique, c'est la nation. Je crois que M. Myard fait partie de ceux-là. Même si je suis à l'opposé de cette conception, je la respecte.