…où François Mitterrand avait successivement débattu avec des Français et avec Philippe Séguin qui, à l'époque, était l'un des principaux partisans du non. Ce débat avait été à la fois un grand moment de démocratie et un des moments de basculement de la campagne du référendum de 1992.
S'il est un point commun entre le référendum de 2005 et celui de 1992, c'est bien l'intensité démocratique, que tout le monde a pu constater. De ce point de vue, je trouve votre argument un peu choquant, monsieur Copé, en cela qu'il insinue que les Français se seraient laissé manipuler ou qu'ils n'auraient pas été assez intelligents pour voir l'importance que revêtait le traité pour l'avenir de l'Europe. Je pense au contraire que les Français ont bel et bien répondu à la question qui leur était posée. Encore une fois, je le dis d'autant plus tranquillement et franchement que j'ai voté oui et que je continue de penser qu'il aurait été préférable pour l'Europe que ce traité soit adopté.