, président de la délégation de l'Assemblée nationale pour l'Union européenne. Demain, la sécurité énergétique sera l'enjeu majeur. Surtout pour nos partenaires de l'Est, trop dépendants de voisins parfois menaçants – je pense évidemment à la Russie. Mais n'est-ce pas ça, l'Europe : une entraide généreuse pour le profit de tous ?
Regardez ce que la Commission nous propose pour faire de l'Europe le phare du développement durable, nous qui avons engagé le Grenelle de l'environnement. L'Union est la seule solution pour contrer une menace qui se joue des frontières.
Observez les progrès de la politique d'immigration. On ne trouvera jamais une solution humaine, responsable et durable aux flux migratoires sans un pacte commun d'immigration.
L'Europe des résultats, c'est aussi prendre la mesure de l'urgence d'une véritable défense européenne – ce sujet a été évoqué tout à l'heure –, sans laquelle il ne peut pas y avoir de politique étrangère commune.
Je pense aussi à la culture et à l'éducation, la vraie forge d'une identité commune, surtout pour les jeunes, pour lesquels nous construisons l'Europe.
Dans tous ces domaines, qui sont précisément les priorités de la présidence française, le traité de Lisbonne aplanit les obstacles et nous donne la force d'agir.
L'important, ce sera l'ampleur des avancées, la valeur ajoutée quotidienne des lois européennes. C'est sur ce terrain que l'Europe sera jugée.
Je suis fier que, représentants du peuple, nous prenions nos responsabilités. Toute l'Europe, tous nos partenaires attendent le signal positif de la France, et plus notre « oui » sera fort, plus notre pays sera fort au moment de sa présidence. L'Europe vaut mieux que les querelles de clochers…