Certes, mais dans ce cas, il y a réciprocité ! S'il y a réciprocité, je suis d'accord !
J'ai bien entendu ce que disait Sandrine Mazetier à propos de nos concitoyens travaillant à l'étranger. Au sein du parti du Président de la République, j'ai la responsabilité des Français de l'étranger. Savez-vous quelles sont les conditions imposées aux Français pour travailler en Chine, en Algérie ou en Russie ? Dans ce dernier pays, par exemple, il est exigé de nos concitoyens qu'ils passent un examen afin de montrer qu'ils ne sont pas séropositifs – et je ne parle pas de tout le reste, notamment des vérifications portant sur les diplômes. Pensez-vous que ce soit facile pour nos concitoyens de travailler à l'étranger ? La générosité ne doit pas être à sens unique ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
C'est un fait, nous avons des positions différentes, et vous avez la cohérence d'assumer la vôtre. Ainsi, comme vous l'avez déjà fait il y a quelques semaines, vous défendez l'attribution du droit de vote aux citoyens non communautaires. Je respecte votre choix, mais j'attends en retour que vous respectiez le nôtre, puisque nous avons une conception différente de ce que doit être l'avenir de la France. Votre groupe n'est pas l'arbitre des élégances !
Vous voulez ouvrir à l'ensemble des étrangers non seulement l'exercice de certaines professions, mais aussi – merci pour votre honnêteté – l'accès à la fonction publique. Telle n'est pas notre conception : nous estimons que dans le contexte de crise que nous connaissons, où nombre de nos concitoyens – ou d'étrangers en situation régulière sur notre territoire – sont au chômage, il faut peut-être penser d'abord à eux.
Pour toutes ces raisons de fond, comme la majorité des députés UMP, je voterai contre ce texte qui n'a rien d'anodin, et je vous remercie encore une fois pour votre honnêteté. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)