Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Pierre Lequiller

Réunion du 6 février 2008 à 21h30
Ratification du traité de lisbonne — Reprise de la discussion

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller, président de la délégation de l'Assemblée nationale pour l'Union européenne :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, le chemin fut long et difficile ! Et je veux ici vous dire, en tant qu'ancien conventionnel, mon bonheur que nous soyons, enfin, arrivés à bon port.

La Constitution française a été révisée grâce aux 560 parlementaires qui ont voté « oui », avant-hier. Il nous revient maintenant d'autoriser la ratification du traité de Lisbonne, et, ainsi, de montrer l'exemple à nos partenaires européens. Nous serons les cinquièmes à accepter le traité simplifié, le premier des « grands » États de l'Union, le premier des pays fondateurs.

Le candidat Nicolas Sarkozy avait proposé aux Français de relever un défi courageux : remettre l'Europe sur les rails, et le faire vite. Six mois auront suffi pour nous donner la chance de réussir ! En six mois, l'Europe a trouvé une issue à l'interminable crise institutionnelle.

Je vais peut-être vous surprendre, mais je suis d'accord avec ceux qui nous invitent à retenir la leçon du référendum, comme l'a excellemment expliqué le rapporteur, M. de Charrette, parce qu'elle nous ramène à nos vraies responsabilités.

Les citoyens exigent plus de l'Europe que d'interminables querelles sur telle ou telle institution, sur tel ou tel poids à accorder à tel ou tel État. Ils exigent d'elle du concret, des résultats, des preuves. Ils exigent qu'elle apporte des réponses audacieuses aux défis du monde ; qu'elle protège ses citoyens dans la marche parfois brutale de la mondialisation ; qu'elle sache saisir ses opportunités en dégageant pour ses nations un chemin vers une croissance équilibrée, tournée vers les peuples, résolument engagée dans l'innovation et l'excellence ; qu'elle porte dans le monde la voie puissante, cohérente et pacifique d'un continent à qui l'Histoire a fait mesurer le prix de l'arrogance, de l'illusion et de l'imprudence.

Je crois qu'aujourd'hui est venu le moment de parler de ce que l'Europe peut faire.

Nous en aurons bientôt fini avec notre tâche d'horloger. La belle mécanique d'institutions efficaces et démocratiques est réglée par le nouveau traité. C'est un progrès considérable, car, comme le disait Jean Monnet : « si rien n'est possible sans les hommes, rien n'est durable sans les institutions ».

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion