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Intervention de Martine Aurillac

Réunion du 16 juin 2010 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Aurillac :

A mon tour de vous dire combien nous sommes heureux et honorés de votre présence. Concernant votre voisin, la Syrie, quel regard portez-vous sur la place qui y est faite aux communautés chrétiennes et juives et aussi sur la place faite aux Coptes en Egypte ?

Le cardinal Sfeir. Sur l'évolution du confessionnalisme, il faut savoir que vivent au Liban dix-huit communautés différentes et que chacune a ses conceptions propres. Le confessionnalisme parait difficile à abolir et, même si l'abolition pouvait être envisagée dans les textes, le confessionnalisme resterait ancré dans les âmes. On y pense depuis longtemps mais sans jamais y réussir, alors le fera-t-on un jour ?

Les deux plus grandes communautés sont les chrétiens et les musulmans. Ils vivent habituellement en paix – sauf en période de crise – et c'est le cas aujourd'hui. Il y a bien sur le cas du Hezbollah, qui fait bande à part et c'est une question difficile, mais dans l'ensemble on peut dire qu'il n'y a pas de grandes difficultés entre chrétiens et musulmans.

En ce qui concerne les chrétiens, il y a plusieurs rites, les maronites, les grecs catholiques, les grecs orthodoxes, les syriens catholiques, les syriens orthodoxes, et ainsi de suite. Les autres communautés sont les chiites, les sunnites, les druzes, et tous vivent ensemble depuis longtemps. Il faut mentionner aussi les populations qui viennent des pays arabes pour s'installer définitivement au Liban, comme les Palestiniens par exemple. Tout le monde essaie de vivre ensemble, en plus ou moins en bonne intelligence, malgré toutes les difficultés.

Les relations entre le Liban et la Syrie ont connu des hauts et des bas, cela dépend des circonstances. La Syrie est plus grande et plus puissante que le Liban et elle a des ambitions, personne ne l'ignore. Il n'y a là rien de nouveau et malgré cela nous essayons d'entretenir des relations amicales. Notre président de la République et le Président de l'Assemblée nationale vont s'y rendre en visite. C'est de l'intérêt de tous, et le nôtre en particulier, d'entretenir des bonnes relations mais il est clair pour la plupart des Libanais que cela ne doit pas se faire aux dépens de la souveraineté du Liban.

S'agissant des Coptes en Egypte, ils se portent bien, je crois, mais ils sont noyés dans une mer de musulmans. Ils essaient d'améliorer leur situation mais ils ne résistent pas beaucoup ; ils se portent comme tous les peuples chrétiens minoritaires en terre d'Islam.

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