Trop de jeunes sortent encore de notre système scolaire sans diplôme, un nombre croissant d'élèves ont des difficultés de lecture à l'entrée en sixième, l'écart se creuse entre les bons élèves et les élèves en difficultés, l'échec scolaire est un phénomène incontestable.
Pourtant en primaire, la diminution du nombre d'enseignants se poursuit et le nombre d'élèves par classe augmente. Il n'est plus rare de voir des classes de 28 à 34 élèves.
L'organisation de l'enseignement ne tient pas compte des besoins des élèves et l'abandon de la carte scolaire va à l'encontre de l'objectif d'une plus grande mixité sociale.
Vous soulignez une forte inégalité des chances à l'école et préconisez que la communauté éducative soit chargée de la répartition de l'ensemble des moyens affectés à l'établissement. Comment s'atteler à cette lourde tâche dans le contexte d'une diminution des moyens ?
Parmi les douze priorités que vous avez identifiées dans votre rapport, vous évoquez l'équipement numérique des écoles. Mais cela suppose de former les enseignants et les cadres, de créer de nouveaux supports interactifs, de se doter de manuels numériques. En milieu rural, les écoles sont loin d'être connectées, les enseignants sont peu ou pas formés, n'est-ce donc pas une révolution que vous préconisez, une révolution qui exige des moyens humains et matériels ?