Je souhaite revenir sur les faiblesses de l'orientation qui est responsable de nombreux échecs. Vous consacrez une partie de votre rapport aux « procédures d'orientation mal maîtrisées » : j'avoue ne pas avoir bien compris. Vous parlez de la généralisation depuis l'année dernière des entretiens d'orientation. Je ne pense pas que cela permette de résoudre le problème.
Il est fort dommage que vous ne soyez pas allés au Canada, pays qui met l'accent sur l'éducation à l'orientation, laquelle se fait tout au long de la scolarité et ne se limite pas à un entretien d'un quart d'heure. L'orientation se prépare en effet sur toute la scolarité avec toute l'équipe pédagogique, les enseignants, le professeur principal, le chef d'établissement mais aussi les conseillers d'orientation qui sont malheureusement en voie de disparition. Pour 350 conseillers qui partent en retraite chaque année, seuls 50 conseilleurs sont recrutés. Au mois de mai, on leur a assigné de nouvelles missions, notamment dans les missions locales et l'on tend à les remplacer par des centres d'appel. On a mis en place un service dénommé « Mon orientation en ligne », qui selon moi est un leurre puisqu'il donne l'impression qu'un seul coup de fil peut résoudre la question de l'orientation.