J'ai noté moi aussi que la part du PIB consacrée à l'éducation en France est dans la moyenne de l'OCDE, ce qui prouve ce que nous ne cessons de répéter, à savoir que nous ne dépensons pas trop pour l'éducation dans notre pays. Le constat est en revanche alarmant sur les inégalités et l'existence de zones de relégation dans notre pays.
S'agissant de la politique d'éducation prioritaire, je note qu'elle ne corrige pas du tout ou très peu les inégalités. Estimez-vous que les moyens qui lui sont alloués sont insuffisants ou mal employés ?
En ce qui concerne l'assouplissement de la carte scolaire, on peut constater qu'il a renforcé l'évitement scolaire dans les quartiers les plus en difficulté. Je pense à un établissement dans lequel le taux d'évitement scolaire atteint 50 %. Qu'en pensez-vous ?
S'agissant de la scolarisation en maternelle des plus petits (entre deux ans et demi et trois ans), les moyens alloués sont-ils suffisants ? Permettent-ils de corriger les inégalités pour les publics les plus en difficulté ? Dans les académies, on nous annonce la suppression de la priorité de scolarisation des enfants entre deux ans et demi et trois ans dans les quartiers prioritaires, qu'en pensez-vous ?
S'agissant de la valorisation salariale des enseignants en zone d'éducation prioritaire, elle est visiblement inefficace. Pensez-vous néanmoins qu'il s'agit d'une piste à renforcer ? Faut-il accentuer la différenciation des salaires pour les enseignants dans ces zones ?
En ce qui concerne le dispositif de réussite éducative mis en place dans le cadre de la politique de la ville, pensez-vous qu'il soit efficace en termes de correction des inégalités, ce qui n'est pas mon avis ?
Enfin, en quoi pensez-vous que l'autonomie des établissements serait susceptible de corriger les inégalités ?