Je suis heureuse d'accueillir aujourd'hui M. Jean Picq, président de la troisième chambre de la Cour des comptes, à l'occasion de la publication par la Cour d'un rapport thématique portant sur l'Éducation nationale face à l'objectif de la réussite de tous les élèves. Je suis heureuse de saluer Mme Marie Ange Mattei, conseillère référendaire et M. Pascal Duchadeuil, conseiller maître, qui ont été respectivement rapporteur et contre-rapporteur de ce travail passionnant. Les questions qu'il pose nous préoccupent tous, au-delà de nos divergences politiques.
Je vais bien évidemment laisser au président Picq le soin de présenter les principales conclusions et recommandations du rapport de la Cour. J'indique simplement que nos travaux se rejoignent dans la mesure où nous avons-nous mêmes mené récemment une mission d'information pour évaluer la mise en oeuvre du socle commun de connaissances et de compétences au collège. M. Jacques Grosperrin en était le rapporteur et il pourra sans doute pointer les points de convergence. Et puis nous sommes en cours de réflexion sur les rythmes scolaires, parallèlement à la conférence nationale organisée par le ministre de l'éducation nationale. MM. Yves Durand et Xavier Breton sont les corapporteurs de cette mission.
Autant de sujets qui ramènent aux objectifs assignés à l'école par la Nation, dans un contexte de réorganisation du fonctionnement de notre service public de l'éducation qui prend sa part à l'effort général d'amélioration de la performance publique. À cet égard, monsieur le président, le rapport de la Cour nous inquiète quelque peu lorsqu'il indique que le ministère de l'Éducation nationale ne connaît pas le coût des politiques éducatives, en tout cas pas suffisamment pour procéder à une allocation optimale des moyens…
Nous éprouvons donc un grand intérêt à vous entendre sur ce sujet, ainsi que sur ceux des obligations de service des enseignants ou de l'effort exceptionnel que vous appelez de vos voeux en faveur des établissements confrontés à la plus grande difficulté scolaire.
Monsieur le président Picq, je vous laisse maintenant la parole, après quoi nos collègues interviendront pour vous poser les questions qu'ils souhaitent.