Je veux répondre brièvement à M. Calméjane qui m'a interpellée sur un dispositif complémentaire concernant les allocations de rentrée scolaire versées au mois d'août à 3,8 millions de familles et concernant 4,8 millions d'enfants. Si j'ai bien compris, monsieur Calméjane, vous proposez que ces allocations soient versées en deux fois : la première partie au mois d'août, la seconde lorsque les enfants seront entrés à l'école.
Ce dispositif, je vous le rappelle, est d'un montant global de 1,4 milliard d'euros et, de prime abord, je vois plusieurs objections à votre proposition qui mérite d'être expertisée sur le fond en termes de coût et de financement.
D'abord, se poserait un problème de lourdeur s'agissant des versements qui seraient séparés en deux. En effet, pour une famille ayant plusieurs enfants nous devrions calculer ceux qui sont véritablement absents à la rentrée et vous imaginez comme il serait compliqué de le faire en deux étapes.
Ensuite, un tel dispositif pénaliserait les familles qui font leurs courses scolaires dès le mois d'août pour être prêtes à la rentrée scolaire.
Enfin, la rentrée s'effectuant outre-mer plus tôt qu'en métropole, cela créerait une complexification supplémentaire.
J'ajoute que, à mon avis, ce dispositif coûterait cher, mais je m'engage à vous en fournir le chiffrage.
Je remercie également les orateurs.
M. Grosperrin a souligné l'importance de l'équilibre de cette proposition de loi portée par Éric Ciotti en rappelant le budget des REAAP ; à cet égard je m'inscris en faux contre les propos de Martine Faure selon lesquels on voudrait rendre les parents « coupables » ; elle a prononcé ce mot plusieurs fois. Ce que nous souhaitons au Gouvernement et avec cette majorité parlementaire, c'est que les parents soient responsables et accompagnés. Tel est l'objet de cette proposition de loi. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)