Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, cette proposition de loi apporte la plus mauvaise réponse qui soit à la question de l'absentéisme scolaire.
La société française parvenait déjà assez mal à lutter contre la reproduction des inégalités sociales à l'école ; elle s'apprête aujourd'hui à infliger une double peine aux perdants du système en leur supprimant les allocations familiales.
Face à un grave problème social, il est proposé de stigmatiser, de désigner dans la population, des mauvais parents. Beaucoup d'entre vous sont des élus de proximité ; beaucoup d'entre vous savent que, contrairement à l'expression trop souvent utilisée, il y a peu, très peu de parents qui baissent les bras, qui démissionnent, qui se désintéressent. Connaissez-vous beaucoup de parents qui vous diront ne pas souhaiter que leur enfant aille à l'école ?
Enfin, soyons humbles : il est particulièrement difficile d'être parents. Qui dans cette enceinte peut m'assurer qu'il est complètement à l'abri d'un problème comportemental que lui posera, demain, son fils ou son petit fils ?