Dans certaines académies, les remplacements ne sont prévus qu'au-delà de trois semaines, voire un mois, d'absence du professeur et non seulement les cours ne sont pas assurés mais les élèves sont renvoyés chez eux ou dans la rue.
Aujourd'hui, et par votre volonté, l'éducation nationale renonce à la formation professionnelle, notamment à la formation pédagogique des futurs enseignants, en supprimant l'année d'enseignant stagiaire à l'IUFM. Les futurs enseignants prendront leur poste après une préparation académique à l'université, un an de plus, vous l'avez rappelé, mais sans formation pédagogique, parfois même sans stage en situation scolaire. Ils feront eux-mêmes les frais de cette réforme irresponsable, eux qui réclament depuis plusieurs années une meilleure préparation à leurs missions, notamment au face-à-face avec les élèves. Les élèves et toute la communauté éducative en feront les frais.
Sanctionner financièrement les parents des élèves qui sèchent l'école, le collège, le lycée, ne résoudra pas le problème de l'absentéisme scolaire. Tout comme la mise en place des fichiers des élèves dits « décrocheurs » ne résoudra pas le problème des sorties du système scolaire sans diplôme, pas plus que les brigades spéciales, les portiques de sécurité, la fouille des élèves ne résoudront le problème de violence en milieu scolaire.
Ce dont les élèves, les familles et les enseignants ont besoin, ce n'est pas d'un arsenal ou d'un GIGN scolaire, c'est d'une école qui a les moyens de travailler au quotidien, avec des enseignants, des surveillants et des personnels d'encadrement formés et suffisamment nombreux.