L'école est un lieu de socialisation. Lorsqu'un enfant va bien, il a soif de socialisation. Et s'il ne va pas à l'école, c'est avant tout lui-même qu'il punit.
L'absentéisme traduit souvent un mal-être de l'enfant lié – et de façon surprenante, on en parle peu alors que cela ressort souvent des études – à la séparation de ses parents, mais aussi à un défaut d'orientation, comme le prouve le taux d'absentéisme dans l'enseignement professionnel. Mais ce n'est pas que cela.
Avez-vous déjà pensé qu'un enfant qui ne va pas à l'école ne le fait pas toujours par choix ? Les causes de l'école buissonnière ne sont pas toutes identiques. Prenez l'exemple d'un enfant qui est victime de racket et de violence au collège mais qui n'ose en parler ni à ses parents ni à l'équipe enseignante par peur de représailles. Cet enfant, pour qui sécher les cours sera le seul moyen d'échapper à ses agresseurs, sera rangé dans la case des absentéistes, au même titre que ceux que vous soupçonnez d'être prédélinquants. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)