Je dois dire que j'éprouve à la fois un sentiment de déception et de colère. En aucun cas, je ne vois aucune réforme de société dans la présentation de ce matin. Pourtant, depuis plusieurs mois, la commission des affaires sociales procède à l'audition de nombreuses personnalités. Je leur pose la même question, celle du niveau des pensions de retraite, et tout particulièrement des petites retraites. En outre, dans ma commune ou ma circonscription, je suis régulièrement interpellé sur la situation des retraités très pauvres, à la limite de la survie, qui connaissent les pires difficultés pour satisfaire des besoins de base. Et ces personnes me disent qu'elles comptent sur moi !
La réponse que présente ce matin le Gouvernement semble écarter ces préoccupations de millions de personnes d'un revers de main. Mais, qu'allons-nous dire demain à ces personnes ? Que ces situations de misère perdureront ? Ou alors, de véritables mesures, réelles et concrètes, sont-elles encore attendues pour que ces personnes puissent, tout simplement manger ?