Ma question s'adresse à M. Hubert Falco, secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants.
Le 18 juin 1940, une voix s'élève dans la nuit. Solennelle, impérieuse, elle appelle à poursuivre le combat contre l'Allemagne nazie. Cette voix est celle du général de Gaulle qui, de Londres, invite ceux qui le peuvent à le suivre et à résister.
C'était il y a soixante-dix ans ; c'était le début d'une nouvelle page de notre histoire, qui allait conduire à la victoire.
Certes, l'appel du 18 juin n'a guère été entendu. Un seul officier général s'est rallié à de Gaulle, l'amiral Muselier (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP), et parmi les 15 000 marins alors en territoire britannique, quelques centaines seulement se sont engagés dans les Forces françaises libres.
Néanmoins, cet appel, comme ceux qui l'ont suivi, constitue bien le principal acte fondateur de la Résistance française, dont les forces se sont progressivement affermies et que le général de Gaulle est parvenu à unifier sous son autorité, avec l'aide de Jean Moulin.
Cet anniversaire que nous commémorons avec éclat cette année n'est pas uniquement l'évocation d'un fait du passé. L'appel retentit encore aujourd'hui, nous appelant à résister à nos renoncements.
Alors que nous venons de voter à l'unanimité un nouveau dispositif législatif pour permettre à l'oeuvre des Compagnons de se perpétuer à travers le Conseil national des communes « Compagnons de la Libération », il est de notre devoir de nous souvenir de ceux qui nous ont précédés et sans qui nous ne serions pas là pour faire vivre la démocratie.
Ma question sera donc simple, monsieur le secrétaire d'État. Pouvez-vous nous indiquer les commémorations qui se déroulent actuellement, l'esprit qui devra y présider, et comment vous comptez y associer les jeunes générations ? (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)