Cela fait plus de deux mois que l'ensemble des partenaires sociaux et des partis politiques sont consultés sur la réforme des retraites, et vous n'avez que cela à dire ? (Nouvelles protestations.) Vous n'avez que des questions de contrainte ou de contingence parlementaire à poser ? (Protestations continues.) Franchement, la ficelle est un peu grosse.
Le débat parlementaire aura évidemment lieu. Il aura lieu en commission, il aura lieu dans l'hémicycle, selon les procédures qu'a décidées elle-même l'Assemblée nationale.
Il y a la Coupe du monde, il y a les vacances. Si on vous écoutait, il ne faudrait plus réformer en décembre parce qu'il y a Noël (Exclamations sur les bancs du groupe SRC – Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC), il ne faudrait plus réformer en février parce qu'il y a carnaval. Qu'est-ce que c'est que ça ? Il faudrait tout le temps s'arrêter ? On n'arriverait jamais à réformer en France ? Évidemment, nous devons réformer. Croyez-vous que la Coupe du monde empêche les Français de réfléchir de manière responsable à l'ensemble des sujets qui sont les nôtres ? Aujourd'hui, vous n'êtes pas au niveau du débat. (Protestations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
La vérité, monsieur le président Ayrault, c'est que le parti socialiste se moque de la réforme des retraites. (Huées sur les bancs du groupe SRC.) Il ne s'intéresse qu'à une seule chose, la manière dont vont se passer ses primaires. (Huées et claquements de pupitre.)
La vérité aussi, c'est que le parti socialiste n'a toujours été qu'un groupe d'obstruction et jamais un groupe de proposition. C'est la raison pour laquelle l'Assemblée nationale utilisera l'ensemble des outils qui sont à sa disposition. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Protestations sur les bancs du groupe SRC.)