Je m'étonne que ni le secrétaire d'État ni le rapporteur ne s'expriment sur ces sujets qui marquent l'opinion. Comment ne pas parler de rémunération lorsque l'on veut traiter de la régulation ? M. Pierre-Alain Muet vient de donner une moyenne des rémunérations des dirigeants de grandes entreprises mais songez que l'on trouve des rapports atteignant parfois mille fois le SMIC ! Vous évacuez d'un revers de main cette question alors que nos concitoyens sont choqués par de telles situations. Encore aujourd'hui, la presse se fait l'écho de cumuls de rémunérations. Je mets en garde le Gouvernement, qui ne devrait pas rester silencieux sur cette question.
En soi, l'amendement n° 93 rectifié n'est pas diabolique : il vise simplement à préciser des informations qui figurent déjà dans le code de commerce afin que les rémunérations des dirigeants deviennent réellement transparentes. S'il était ajouté au deuxième alinéa de l'article L225-102-1 du code du commerce, après le mot « reçu », les mots « directement ou indirectement », les actionnaires de l'assemblée générale seraient informés de la totalité des rémunérations des dirigeants, ce qui n'est actuellement pas le cas. Une telle information pourrait faire progresser un certain nombre de pratiques.
Je m'étonne vraiment que vous ne répondiez pas ou que vous ne répondiez que laconiquement.