Madame la ministre, si nous évoquons actuellement un sujet quelque peu éloigné de la régulation bancaire, nous sommes en revanche très près du portefeuille des Français.
Comme je l'ai dit ce matin à la tribune, un rapport rendu au niveau européen fait apparaître que la France est très mal placée pour ce qui est des frais bancaires – seuls l'Espagne et le Portugal pratiquant des tarifs plus élevés que les nôtres. Je suis, jusqu'à présent, resté assez silencieux dans ce débat, car j'ai le sentiment qu'il ne sert pas à grand-chose : vous êtes enfermée dans vos réponses et n'entendez pas en sortir. La seule chose qui bougera sans vous et sans nous, c'est le spread, l'écart entre les taux d'intérêts pratiqués en France et en Allemagne. Mais quand vous venez nous expliquer que vous avez confié à M. Pauget, l'ancien président de l'Association française des banques, qui a négocié toutes sortes de choses avec vous, notamment la façon dont l'État devait soutenir les banques, le soin de vérifier si les tarifs bancaires sont adéquats, franchement, vous vous moquez de nous ! Si vous voulez que cela paraisse sérieux, allez chercher quelqu'un à l'UFC-Que Choisir, mais avec M. Pauget, on ne risque pas d'apprendre grand-chose !